Ça sent le printemps

 

Bonjour, comme d'habitude, pardonnez mon français !
Ce tableau représente l'un de mes chemins préférés, l'un de ceux que j'emprunte quand j'ai envie d'une promenade facile avec de superbes vues Une fois arrivé au sommet du Grouvelin, qui est le point culminant du Le domaine skiable de Gérardmer, c'est tout un chemin plat avec de magnifiques points de vue sur les hauts dômes et la vallée de la Bresse. J'ai déjà peint cette zone, en fait, c'était une de mes premières tentatives de peinture depuis notre déménagement à Gérardmer. A cette occasion, nous étions sur le même chemin, mais dans l'autre sens... et il faisait très froid !

C'était la première fois que je peignais sur une toile carrée, je n'en étais pas trop sûr au début, mais je suis finalement ravi de son aspect "bloc". Je pense que cela donne une ambiance moderne à la composition, peut-être que les dimensions aident : à 80x80cm, c'est l'une de mes plus grandes œuvres et certainement un accroche-regard dans la pièce.


J'ai commencé par le ciel. Je trouve les ciels toujours difficiles à approcher, mais une fois que le pinceau a trouvé son rythme, il devient plus facile de continuer. Dans ce cas, le bleu tendre du ciel se fondait dans une douce blancheur qui contrastait à son tour avec le ventre sombre de certains nuages de la fin du printemps. Cette blancheur pouvait dangereusement s'aplatir sur la toile et j'ai donc décidé d'opter pour un motif de croisement à coups de pinceau.

Puis ce fut le tour des collines couvertes de pins. Le demi-fond est toujours délicat. Peu importe le nombre d'œuvres de maîtres que je recherche pour m'inspirer, je ne trouve jamais une de leurs peintures qui corresponde à ce que j'ai en tête (ce n'est pas que je les blâme !). Cunio Amet et Ferdinand Hodler sont parmi mes préférés, il se trouve que j'ai un faible pour les post-impressionnistes suisses ! Ils ont peint beaucoup de paysages de montagne, mais non, rien qui corresponde à ma vision. J'ai donc opté pour un motif répétitif de coups de pinceau pointus qui, je pense, ont bien fonctionné. C'est la première fois que j'utilise cette technique et j'espère que je me rappellerai comment y revenir. Le vert, comme toujours, est aussi un peu pénible, ce qui n'est pas génial pour quelqu'un qui aime peindre des paysages, à moins que je ne m'en tienne à l'hiver. Heureusement, quand on regarde de plus près, ou peut-être plus vaguement, il est facile de se rendre compte que le vert n'est qu'une nuance plongeant dans un vortex de plusieurs couleurs.

Les plus gros pins à gauche étaient faciles, ils le sont toujours, mais j'avais peur que leur sorte de réalisme contraste mal avec les traits autrement simplifiés de l'arrière-plan. Mais, en continuant à peindre, j'ai trouvé que j'aimais bien ce contraste. Tout allait bien.


Les autres arbres, des sorbiers je crois, étaient aussi faciles : quelques points de couleurs ici et là donneraient l'idée. Bien que nous soyons au printemps, le reflet de la lumière et quelques feuilles sèches encore accrochées à l'année précédente offraient une pause bienvenue d'une juxtaposition de vert sur vert.

La grande prairie herbeuse me faisait peur, comment allais-je la représenter en gardant la peinture fraîche en même temps ?

Au final, les herbes hautes ont aidé en offrant un rythme vertical et en brisant la monotonie du terrain. Ils ont été peints sur un fond de roses, de bleus et de verts clairs et j'ai aimé le résultat.



Ces hautes herbes linéaires poussaient entre les buissons de myrtilles, qui à leur tour surgissaient sur des affleurements rocheux. La complexité de ces buissons m'a donné l'occasion parfaite de jouer avec les couleurs : des traits audacieux, une palette très années 80, anguleuse et courbe à la fois. La douceur de l'herbe et l'audace des buissons créent un autre contraste au sein du tableau que je trouve très agréable. Que pensez-vous?

Eh bien, j'espère que vous aimez aussi ce tableau.

 Acrylique ey gouache

80x80cm VENDU

€ 180

Bluesky: @artivandesign.bsky.social


Merci Ivan


Commentaires

Dernières articles